Kathryn Furlong est professeure agrégée dans le Département de géographie à l'Université de Montréal et Chaire de recherche du Canada en Eau et urbanisation. Elle est aussi coresponsable de l'axe de recherche en Environnement et éthique du Centre de recherche en éthique (CRÉ). Elle tient un doctorat en géographie humaine (UCB). Ses recherches se concentrent autour des conséquences sociales et environnementales des restructurations politico-économiques pour la gestion et de la gouvernance de l’eau, en particulier dans le contexte de la gouvernance municipale. Ses recherches rallient ainsi les disciplines des géographies économique et urbaine et de l’écologie politique tout en se penchant sur de nombreux enjeux liés à la gouvernance, à la restructuration politico-économique, à la prestation des services municipaux, aux réseaux sociotechniques, à la consommation et aux liens entre la pratique et l'éthique. Ses recherches ont été appuyées par le CRSH, le FQRSC, Infrastructure Canada et le Réseau canadien de l’eau.
Tatiana Acevedo est géographe avec une formation en études politiques. Elle est professeure et chercheuse en politique de l'assainissement et de la gestion des eaux usées à l'Institut IHE Delft for Water Education. La recherche de Tatiana se concentre sur les interactions entre les flux d'eau urbains, les infrastructures et la société dans le contexte d'une croissance rapide et non planifiée et d'un développement inégal dans les villes du Sud. Elle documente la façon dont les habitants des différents quartiers font circuler l'eau - non seulement pour accéder à l'eau potable, mais aussi pour faire évacuer d'autres eaux (excréments humains, eaux usées et eaux pluviales). Les gens peuvent faire circuler l'eau à travers des manifestations de masse, des plaintes juridiques ou des interventions directes dans les infrastructures. Son travail reconnaît également les enchevêtrements entre les différentes infrastructures telles que le drainage, l'approvisionnement en eau, l'assainissement et l'électricité. Au cours des quatre dernières années, elle a mené des recherches archivistiques et ethnographiques dans des villes colombiennes en analysant les intersections quotidiennes de la législation et des règlements sur l'eau, les inondations soudaines, les infrastructures fragiles, la contestation et les inégalités. Ainsi, alors que son travail s'inscrit dans les sous-disciplines de l'écologie politique et de la gouvernance de l'eau, elle examine également un large éventail de questions liées aux réseaux sociotechniques, à la formation de l'État et à la citoyenneté.
Marie-Noëlle Carré est directrice de projet en planification stratégique dans le Groupe BC2, firme chevronnée de conseil en urbanisme, aménagement, environnement, architecture du paysage et géomatique. Elle est titulaire d'un postdoctorat en environnement et éthique développé au Centre de recherche en éthique (CRE) (2014-2016). Elle a soutenu sa thèse de doctorat en géographie et aménagement du territoire à l’Université Sorbonne-Nouvelle Paris 3 (France) en octobre 2013. Ce travail portait sur la gestion et la gouvernance des déchets dans la métropole de Buenos Aires. Son projet postdoctoral analyse le devenir des grandes décharges contrôlées fermées, dans un monde toujours plus urbanisé, où l’enfouissement des déchets reste la méthode de traitement la plus utilisée. Actuellement, les projets de recherche de Marie-Noëlle Carré portent sur la gouvernance à distance des territoires périphériques (projet GUYINT coordonné par Pr. François-Michel Le Tourneau – UmiGlobes, University of Arizona), avec un focus particulier sur l’extraction minière en Guyane française.
Alejandro Camargo En tant que stagiaire postdoctoral du groupe de recherche sur l'eau et l'urbanisation, j'étudie le rôle de la Banque mondiale dans le développement de la gouvernance de l'eau en Colombie de 1950 à 2010. Je suis titulaire d'un doctorat en géographie de l'Université de Syracuse où je me suis spécialisé en écologie politique, en études agraires et en études sur les risques et les catastrophes. Mes intérêts de recherche incluent la transformation des moyens de subsistance ruraux et des paysages, la gouvernance de l'eau et des terres, et les relations agraires dans un contexte de changement environnemental brutal et de développement inégal. Au cours des dernières années, mon travail a été axé sur la compréhension de la façon dont les préoccupations relatives aux changements climatiques mondiaux et aux catastrophes se traduisent par des technologies de gouvernance spécifiques; et l’adoption, la mise en oeuvre et la transformation de ces technologies à l’échelle locale. J'étudie aussi comment les gens gèrent, transforment et s'adaptent aux conditions changeantes des plaines inondables, des rivières et des zones humides à l'intersection des forces politiques et climatiques. 'effondrement des pêcheries d'eau douce en Colombie s'entrecroise avec la crise mondiale de la pêche, le développement du capitalisme agraire et l'intensification des catastrophes liées au climat.
Florence Larocque est titulaire d’un baccalauréat en études internationales et d’une maîtrise en science politique de l’Université de Montréal. Elle a ensuite poursuivi ses études doctorales à l’Université Columbia, à New York. Sa thèse doctorale analyse les réformes du secteur de l’eau potable qui ont eu lieu en Amérique latine entre 1980 et 2014. Son projet de recherche postdoctoral vise à analyser quel processus décisionnel, quelles dynamiques sociales et quelles considérations éthiques expliquent que la consommation humaine d’eau potable soit ou non considérée comme un usage prioritaire, i.e. dont il faut assurer la satisfaction avant d’utiliser une source d’eau potable à d’autres fins. Globalement, ses intérêts de recherche portent sur les politiques sociales comparées et la participation et mobilisation citoyenne, notamment au Canada, en Amérique latine et en Europe. Elle s’intéresse également aux facteurs influençant la disponibilité et l’accessibilité des données utilisées pour la recherche en science politique. Ses articles ont été publiés dans Policy & Politics, la Revue canadienne de science politique et Politique et Sociétés.
Jeimy Arias Castaño Jeimy est titulaire d’un bac en science politique et d’une maîtrise en études politiques et
relations internationales de l'Université nationale de la Colombie. Elle est ancienne boursière du « Programme des futures leaders des Amériques » (PFLA) du gouvernement canadien. Au doctorat,
elle est appuyée par une bourse de doctorat à l’étranger de l’agence nationale de la recherche de la Colombie, Colciencias. Elle a travaillé comme auxiliaire de recherche avec la CRC en eau et
urbanisation depuis 2011. Elle soutient les organisations paysannes en Colombie sur le plan des droits de l'homme et de l'impact de la mise en œuvre de grands projets, tels que les
hydroélectriques, sur les communautés rurales. Son projet de recherche se concentre autour du rapport entre l'eau et les personnes habitant dans les zones rurales de la Colombie.
Alejandra Uribe est titulaire d'un baccalauréat en Anthropologie d'Arizaona State Universty et d'une maîtrise en Sciences de l’environnement de l'Université du Colorado Denver. Son parcours universitaire et ses expériences professionnelles se sont centrés sur les impacts humains sur l'environnement. Par conséquent, ses études de maîtrise sont concentrées sur la vulnérabilité aux feux de forêt dans l'ouest des États-Unis, en particulier en Californie. Elle commencera son doctorat en Géographie et joindra la Chaire en janvier 2018. Ses recherches se concentreront sur les paramos colombiens et la justice de l'eau pour les communautés rurales adjacentes.
Martine Verdy poursuit une analyse interterritoriale du développement hydroélectrique afin d’approfondir comment ces relations interterritoriales peuvent influencer les projets hydroélectriques. Le but est ainsi de réaliser une analyse historique du barrage de Churchill Falls et du conflit qui en découle afin de mieux comprendre les relations interterritoriales dans l’histoire environnementale des grands détournements de l’eau. Très peu d’études sur les barrages hydroélectriques ont intégré les différentes relations qui existent entre les frontières affectées par ces divers projets. De plus, le cas du barrage de Churchill Falls a peu été étudié et bénéficierait d’être approfondi davantage. Son projet s'intitule « Relations interterritoriales, projets hydroélectriques et nationalisme : le cas de Churchill Falls au Labrador ».
Olivia Fernandez Pereda poursuit une maîtrise de recherche en géographie à l’Université de Montréal. Elle détient une majeure en géographie de la même université, une maîtrise en gestion environnementale de système d’eau (Universidad de Cantabria, 2010), ainsi qu’une maîtrise ibero-américaine de coopération internationale au développement (Universidad de Cantabria, 2010), et un baccalauréat en biologie (Universidad de La Laguna, 2008). En 2010 elle a présenté son travaille dirigé sur la participation citoyenne dans le cadre de gestion d’un bassin versant dans la rivière du Colca, au Pérou. En 2011 elle a profité d’une bourse du gouvernement de Cantabria pour un stage au bureau technique à Tegucigalpa (Honduras) de l’Agence espagnole de coopération internationale au développement. Son projet s'intitule: Impacts des partenariats public-public (PUPs) sur la prestation des services d'eau dans la ville d’Arequipa, Pérou.
Camila Patiño Sanchez est titulaire d’un baccalauréat en géographie à l’Université de Montréal. Pour la dernière année de son bac, elle entrepris le Cheminement Honor, pour lequel elle a mené un projet de recherche portant un regard critique sur les discours de manque d’eau dans la presse colombienne en relation avec la production de programmes de modernisation urbaine à Bogotá, dans les années 1920. Camila a entrepris une maîtrise en géographie humaine à l’Université de Montréal. Elle concentrera ses recherches sur l’utilisation des discours de risque et environnementaux dans la légitimation de mégaprojets hydroélectriques en Colombie, dans les années 1990. Depuis 2015, elle travaille également en tant qu’auxiliaire de recherche pour la Chaire dans la conception et la coordination d’une base de données composée de documents législatifs et d’articles de presse sur la gestion des services publics et de l’eau en Colombie, durant tout le XXe siècle jusqu’à aujourd’hui.